Imaginer demain en accompagnant les professionnels

Imaginer demain

Minimisation de l'usage des produits phytosanitaires

Recours au système vivant

Amélioration variétale

Caractérisation et sélection de matériel végétal innovant du noyer

L’innovation variétale représente une piste intéressante pour proposer un produit qualitatif adapté aux attentes du marché tout en favorisant la résilience des systèmes de culture face au changement climatique. Ce type d’innovation est attendue par la filière nucicole.

Porté par CTIFL et financé par la région Nouvelle Aquitaine, le projet « INNOV’noyer » étudie la diversité génétique et la variabilité phénotypique des ressources génétiques de noyer disponibles à l’INRAE pour ensuite identifier les principaux caractères d’intérêt agronomique.

Le projet étudie les caractères suivants : calibrage, taux de remplissage, force de cassage, date de débourrement, fructification le long du rameau ou encore sensibilité aux maladies.

Ces études ont déterminé les régions du génome gouvernant les caractères agronomiques importants. De nouveaux outils de phénotypage et des outils moléculaires ont vu le jour. Ils contribueront à la mise à place d’un nouveau programme d’innovation variétale plus efficace.

À terme, cette base de données pourra être partagée avec les producteurs. Ils seront guidés dans leur choix variétal lors de nouvelles plantations et sauront adapter leurs pratiques culturales afin de contrebalancer les effets négatifs du changement climatique sur les vergers déjà existants.

Architecture génétique des principaux caractères d’intérêt agronomique chez le noyer
low-innovation-variétale2

PHENOLOGIE

a. Débourrement
b. Floraison mâle
c. Floraison femelle
d. Dichogamie

FRUIT

e. Type de fructification
f. Hauteur de 100 noix
g. Diamètre de 100 noix
h. Poids de 100 noix

ENOISAGE

i. Force de cassage

Gestion des bioagresseurs

Usage des nouvelles technologies

Éclairage LED en culture de concombre

Le projet Conserfilo, porté par l’Arelpal, vise à proposer
des technologies adaptées à une culture performante,
respectueuse de l’environnement et viable économiquement pour le producteur. Dans ce cadre, le centre opérationnel de Carquefou mène
des expérimentations sur les modalités d’éclairage LED en culture de concombre palissé sur fil haut. Son objectif :
améliorer la performance économique de ce système.

Des dispositifs LED sont installés au-dessus des plantes
pour augmenter la photopériode, et, au cœur de la végétation pour palier au phénomène d’auto-ombrage de la partie
supérieure de la plante sur la partie inférieure.

Comparé à une conduite classique, l’éclairage LED
augmente le rendement de 70 % et améliore l’efficience
des intrants en eau, en engrais et en énergie. Ainsi par kilogramme de concombre produit, leur utilisation est réduite respectivement de 33 %, 20 % et 31 % par rapport à une conduit sans éclairage LED.

Ce système présente toutefois des limites économiques.
Un surcoût d’électricité de 15,55 €/m² est à prévoir mais
une production plus précoce, rendue possible par cette
technologie, permet d’équilibrer la rentabilité.

Réduction des pertes post-récolte

Application d’eau chaude post-récolte sur les fruits

Les équipements et les traitements thermiques post-récolte jouent un rôle important dans la limitation des altérations fongiques et la réduction des pertes pendant les phases de conditionnement, de stockage et de commercialisation.

Des expérimentations menées au CTIFL sur l’application d’eau chaude sur pêche (20-30 s à 58°C, 50 s à 56°C ou 2 min à 52°C) ont mis en évidence une réduction du développement des monilioses sur les lots traités comprise entre 50 et 90 % par rapport à un témoin non traité. D’autres travaux ont prouvé l’efficacité de la technique pour limiter les pertes liées à des pourritures sur de nombreuses espèces : pomme (2-3 min à 48-49°C), raisin de table (2 min à 52°C), cerise (2 min à 48- 50°C), potimarron (2 min à 58-60 °C), mirabelle (50 s à 56°C ou 2 min à 52°C). Cette technique permet également d’éviter le rosissement des asperges blanches (60 à 90 s à 58°C).

Différents équipements de trempage ou de douchage sont proposés sur le marché avec différents niveaux de sophistication. Certains disposent d’une optimisation du système de chauffage et de maintien de la température de l’eau et d’un système de filtration pour travailler en eau recyclée.  La récupération de la chaleur perdue au niveau des groupes frigorifiques peut également servir à préchauffer l’eau et réduire le coût énergétique. La maîtrise des maladies de conservation prend ainsi en compte les enjeux environnementaux et les enjeux de compétitivité des entreprises.

Depuis 2018, le déploiement de ces équipements s’accélère dans les stations fruitières en France, principalement pour la pomme. À ce jour, plus de 20 stations sont équipées, concrétisant des travaux menés en partenariat avec plusieurs agro-équipementiers, notamment CROVARA et XEDA INTERNATIONAL.

Réponse aux attentes des consommateurs

Critères de qualité et de préférences des consommateurs d’abricots

Pour aider les professionnels à mieux répondre aux attentes du marché, le CTIFL analyse la perception des consommateurs sur les fruits et légumes.

Le projet MICMAC a ainsi permis de déterminer les critères qualitatifs recherchés par les consommateurs d’abricots. L’objectif est d’améliorer la qualité à toutes les étapes de la filière.

Plus de 300 personnes ont goûté des lots d’abricots représentatifs de l’offre commerciale. Les attentes sont unanimes : un abricot doit être sucré, aromatique, fondant et juteux. Or ce type de lot représente seulement moins d’un quart de l’offre évaluée entre 2018 et 2020 révélant une marge de progrès très importante. Les taux de satisfaction des consommateurs sont en conséquence très mitigés. Les résultats des mesures d’analyse sensorielle menées en parallèle démontrent des qualités de fruits très variables avant tout liées à la variété, et à la maturité à la récolte.

Les critères de choix qui conditionnent l’achat d’abricot sont l’aspect, l’origine et le prix. La couleur orange soutenue ou rouge est synonyme de promesse gustative pour le consommateur. Malheureusement, la couleur n’est pas liée à la qualité gustative et provoque des déceptions importantes après consommation.

Pour compléter cette analyse, une méthode d’enquête innovante qui est plus adaptée aux études « produits » complète les tests gustatifs. Cette méthode, nommée « quali on line », recueille, sur un blog en ligne, les avis d’un échantillon de personnes par thématique et en fonction de leurs disponibilités.

Mené par le CTIFL, L’étude en ligne a mis en avant l’importance des labels, vu comme des signes de qualité, et la valorisation des modes de production plus respectueuses de l’environnement.

Ce projet a mis en évidence 2 leviers d’amélioration de la qualité :

• limiter la variabilité de qualité grâce à un choix variétal adapté et l’optimisation du stade de maturité à la récolte.

• orienter les consommateurs pour réduire les écarts entre leurs attentes et leurs expériences (segmentations produits et signes de qualité).